Si sa partie Est constitue un manifeste de la ruine romantique portant les stigmates de sa fonction et des ans, le logis seigneurial encore debout, témoigne de l’importance ancienne du château. Un taillis de hêtres pousse sur les parties les plus escarpées de la colline, tandis que le hameau du Grand Montaigut est installé au Sud, sur le côté le moins pentu.
Un fossé dissuasif, en douves sèches, entoure et protège l’édifice, notamment du côté de la façade la plus exposée, et complète efficacement l’escarpement naturel.
Montaigut constituait le chef-lieu d’une châtellenie ayant une juridiction distincte, s’étendant sur six paroisses. Ses seigneurs avaient droit de haute, moyenne et basse justice, le droit de dîme, de guet, de monnaie, de corvée etc.
Ce château appartînt aux plus grandes familles de la région : Rochechouart, Naillac, Brachet, Jumilhac…
A partir du milieu du XVIIIème siècle, le château de Montaigut, n’ayant plus à exercer sa fonction de forteresse, est inhabitable, laissé à l’abandon et tombe en ruine, jusqu’à devenir une carrière de pierres. Les ruines dangereuses, en grande partie masquées par la végétation, semblaient vouées à disparaître, lorsqu’en 1976, un couple d’ingénieurs, M. et Mme Bonfils, décident de racheter le château, de le restaurer et même de reconstruire la structure intérieure du logis seigneurial et une partie du bâtiment, sauvant par là-même ces beaux vestiges du passé.
Les portes et fenêtres éventrées, les escaliers démolis, les vastes cheminées ravagées, les tours démantelées ont ainsi pu reprendre vie et retrouver une partie de leur ancienne splendeur pour le plus grand bénéfice des visiteurs d’aujourd’hui.
La toiture terrasse, au sommet de l’édifice de plus de vingt mètres de haut, offre une vue circulaire à 360° sur les collines et les nombreux villages alentour, cernés de prairies et de bois. Le regard porte très loin, jusqu’au Maupuy, au Puy des Trois Cornes, à Saint-Vaury, au Grand-Bourg et vers la Souterraine…